film&video - le magazine de la BDFA (Organisation nationale allemande “Bundesverband Deutscher Film-Autoren e.V.” ) a publié des informations très utiles sur les nouvelles règlementations en matière de protection des données.
Avec sa permission, nous reproduisons cette information ici, légèrement modifiée pour supprimer les éléments spécifiques au contexte  allemand.
Merci à Marcus Siebler, Klaus Piotrowski, Jürgen Liebenstein et Tobias Kessler, rédacteur en chef du film&video.
Les membres de la BDFA sont invités à consulter le site www.bdfa.de  pour obtenir des conseils spécifiques à l'Allemagne.

Le règlement de base sur la protection des données (RGPD) de l'Union européenne, entré en vigueur le 25 mai 2018, met au défi les petites associations et les clubs, comme nous, d'accomplir des tâches difficiles à gérer. C'est une véritable jungle d'informations, que nous rencontrons actuellement dans les forums Internet, les articles et les demi-savoirs transmis oralement sur le sujet de la RGPD.
Prenez votre temps. Étudiez les informations suivantes sur le sujet et examinez l'outil d'information pour la prise en charge du RPGD sur Internet. Cet outil a été développé par Jürgen Liebenstein, et est constamment mis à jour et adapté à nos besoins. 

Veillez à mettre en œuvre rapidement les points les plus importants (mentions légales* et déclaration de protection des données sur vos sites Internet, etc.

Personne ne peut actuellement prévoir comment la nouvelle loi nous touchera réellement, ni comment à l’avenir elle sera interprétée par le public et  par les tribunaux. De nombreuses associations, qui fonctionnent déjà aux limites de leurs capacités, sont   aujourd'hui sérieusement  préoccupées.  Pour l'instant, il ne reste plus qu'à se frayer un chemin à travers la jungle dense des textes juridiques et de leurs annexes,  au mieux de ses capacités.

Je vous conseille de le faire, résolument mais sans panique. Restons calmes ensemble, ajoutons  nos recommandations, montrons que vous avez le sujet "à l'écran", mais ne croyez pas tous ceux qui pensent avoir entendu ceci ou cela, et surtout, ne les laissez pas vous faire croire que  désormais vous ne devriez  plus à aucun prix filmer ou photographier des gens. Certes, les choses vont changer, mais certaines le seront pour des raisons purement réalistes.

Fidèlement - Marcus Siebler (BDFA President)

* *Le terme "mentions légales" fait référence à l'obligation imposée par la législation allemande pour les sites web qui ne sont pas purement personnels ou familiaux d'indiquer le nom ou les noms et l'adresse de contact des personnes responsables du site web.

avant-propos

Commençons avec un peu d'humour. Certes, il y a des livres plus agréables à lire que cette nouvelle législation, que beaucoup considèrent comme une monstruosité, qui provoque actuellement de grandes inquiétudes  et même des réactions de panique parmi les entreprises, institutions et associations. Ceux qui prennent un peu de temps pour  creuser  dans cette jungle de paragraphes se rendront vite compte que le règlement européen sur la protection des données (RPGD) n'est pas seulement un catalogue d'interdictions claires qui nous apprend ce qui est maintenant autorisé et ce qui ne l'est pas, mais beaucoup plus (ou même moins).

Nous aimons tous les lignes directrices claires. Nous apprenons depuis  notre enfance : Tu dois t'arrêter au rouge, tu peux aller au vert. On trouve rarement ou pas du tout d'énoncés de cette clarté dans le RPGD. Beaucoup est une question d'interprétation, beaucoup de choses concernant le stockage et le traitement des données personnelles seront encore autorisées à l'avenir si elles ont un but. C'est précisément là que se trouve le cœur et l'objectif de la RPDG. Nous ne devons plus stocker et archiver des données à caractère personnel pour des raisons qui n'ont plus de raison d'être - ou qui ne sont pas très importantes. Nous devons toujours nous demander si nous en avons vraiment besoin et sous quelle forme.

Soyons précis :

Le RPGD, par exemple, nous demande si nous avons encore besoin des données de Karl Huber (nom fictif), qui a quitté notre ciné-club en 1995, mais qui est toujours dans un tableur Excel sur notre ordinateur avec son nom, adresse, date de naissance, adresse e-mail et numéro de compte.

Le RPGD nous incite  également à nous demander si le président, le trésorier, le gardien de l'équipement, le secrétaire, le président de la fête d'été et tous les membres du club ont vraiment besoin des mêmes listes avec les adresses de tous les membres du club, ou bien s'il serait plus sûr de gérer les données sensibles de manière centrale et de ne les publier que dans un but spécifique, si et quand cela est nécessaire.

En ce qui concerne la question de ce qui devrait être supprimé à l'avenir, je pense que nous pouvons appliquer les mêmes normes que pour nous-mêmes. Pour des choses dont nous n'avons même pas eu besoin une seule fois au cours des deux dernières années, la question se pose automatiquement : devons-nous continuer à les stocker ou les mettre finalement à la poubelle ?

Non, le RPGD ne nous fournira probablement pas une réglementation très claire, à la grande déception de ceux  qui pour l’instant savent tout avec précision.  A l'avenir, nous serons bien davantage amenés à réfléchir par nous-mêmes à la manière dont nous traitons les données et à prendre des décisions logiques, même si cela est beaucoup moins pratique que les panneaux rouges et verts d'un feu tricolore.

Le RPGD n'est rien d'autre que le droit pour chacun d’entre  nous d'être oublié à une  époque où tout est stocké en bits et octets. La discussion sur la façon de traiter nos données, la façon de les traiter et de s'assurer que nous en sommes conscients - voilà les aspects positifs de cette nouvelle ESDVO, même si une mise en œuvre officielle coûte du temps et de l'énergie aux membres du comité, étant donné que  les bénévoles de ce pays n'ont rien d'autre à faire !

– Marcus Siebler