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Membre du Jury 2017

Georges Fondeur (Luxembourg)

Portrait  of Georges Fondeur.

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Mon deuxième amour


Tout a commencé en 1963. Après ma réussite au baccalauréat, mon père m’offrit un appareil photo, un Kodak Retina II qui, aujourd’hui encore, occupe une place de choix dans ma petite collection. J’ai connu des moments passionnants avec cet appareil et je réalisais avec prédilection des diapositives, sans doute en raison de la possibilité d’une projection sur grand écran. Un bon augure?

Plus tard les études, l’entrée dans la vie professionnelle, la fondation d’une famille n’ont laissé que peu de temps aux hobbys. Jusqu’au  jour, ce fut en octobre 1972, quand un ami me persuada de l’accompagner à une projection de films dans son club. Je fus tout de suite fasciné par les images qui bougeaient. Un autre membre du club me prêta sa caméra, une Leica, pour sonder si le tournage d’un film était de nature à me plaire. Même si la déception fut grande en raison des séquences en majorité sous exposées et bougées, j’eus la certitude que le cinéma d’amateur allait désormais occuper une place substantielle dans ma vie.

Deux ans plus tard, j’entrais au comité du club. Ce club, auquel je suis resté fidèle depuis maintenant 45 ans, devint en quelque sorte ma seconde famille. Ensemble nous avons tourné de nombreux films, essentiellement de petites fictions souvent drôles. C’était l’époque où je pouvais m’exercer dans plusieurs métiers du cinéma, comme par exemple la postsynchronisation, l’assistance à la mise en scène, le jeu d’acteur (deux fois je me retrouvais policier en uniforme) et j’écrivais quelques scénarios. C’est ainsi que sont nés quelques « chefs d’œuvre », qui de plus, tout au long de leur réalisation, nous procuraient un plaisir incroyable. Ma propre production se résume essentiellement en quelques très courts, des documentaires et des reportages, à côté des films usuels de voyages et de vacances.

En 1976 à Baden près de Vienne,  j’entrais pour la première fois en contact avec l’UNICA  en tant que délégué de notre fédération nationale. Ce fut pour moi une véritable révélation. J’étais enchanté de pouvoir admirer pour la première fois de ma vie plus d’une centaine de films en provenance de plus de trente pays. J’éprouvais une sorte de choc culturel qui me fascinait. Je fus pris au piège. Un souhait profond surgissait en moi de faire partie un jour de ce cercle renommé, sinon comme auteur de films, du moins dans une autre fonction.

Ce qui devait arriver, arriva. En 2006, à la fin de ma carrière professionnelle, je me sentais prêt  à assumer de nouvelles missions au sein de notre organisation. Grâce au soutien de Max Hänsli, j’eus la chance d’entrer au comité comme conseiller spécial et puis, en l’an de grâce 2009, je fus appelé à prendre la succession de notre très estimé président. Les six années qui suivirent, furent pour moi comme une  espèce de couronnement d’une longue carrière passée sous le charme du film d’amateur. Songez un instant: devenir président de l’UNICA à Gdansk et se retirer à St Pétersbourg. Ce fut comme un long et délicieux rêve.

Etre désigné pour faire partie du jury à Dortmund, me rend tout fier. C’est comme remplir une nouvelle mission honorifique au service de notre organisation à qui je dois tant de joies et de satisfactions.

Georges Fondeur