Aujourd’hui encore, je me souviens de la première image que j’aie jamais tournée en tant que cinéaste débutant.
Mes premiers films étaient en 8mm, puis je suis passé au 16mm, et finalement au 35mm après avoir terminé mes études à l’Université nationale d’art théâtral et cinématographique Ion Luca Caragiale de Bucarest, où j’ai décroché mon diplôme en 1974.
En tant que cinéaste professionnel, j’ai eu la chance de pouvoir tourner, développer, monter, être assistant-son, et bien d’autres choses encore sur des kilomètres et des kilomètres de bobines.
En tant que directeur de la cinématographie et producteur, j’ai travaillé sur 14 longs métrages, 35 docu-fictions et documentaires, et bien d’autres projets cinématographiques.
Entre 2010 et 2014, j’ai été membre du conseil d’administration du Centre National du Cinéma en Roumanie : c’est une organisation qui finance et promeut 95 % des films indépendants dans le pays. L’une des tâches du Conseil est également de récolter des fonds pour aider financièrement les jeunes artistes qui tentent de débuter et de faire leur premier film, court ou long métrage.
J’ai participé de manière active à des festivals nationaux et internationaux, en tant que réalisateur en compétition (j’ai reçu quelques prix) ou dans le jury. J’ai également été l’un des organisateurs de nombreux évènements filmographiques.
Je suis membre actif de l’association roumaine des réalisateurs et des producteurs audio-visuels (U.P.F.A.R.-A.R.G.O.A).
Aujourd’hui, des films en haute-définition (4K) peuvent être tournés avec de simples appareils photo, téléphones mobiles, ou même avec une caméra cachée dans un stylo.
La technologie est devenue plus facile d’accès, et le montage vidéo est maintenant un passe-temps que beaucoup pratiquent. Tout le monde ou presque peut faire un film.
Il y a cependant énormément d’autres choses dans le terme « faire un film » : faire part d’une expérience, faire passer un sentiment, faire voir une partie d’un univers et pouvoir créer une émotion (joie, tristesse, calme…) et le débat dans le public. Lorsque le message parvient au public recherché, le jeune cinéaste a réussi son pari. C’est quelque chose de magnifique.
La technologie, les festivals, les jurys changent, et les récompenses reçues offrent de nouvelles possibilités, nous poussant à faire encore mieux.
Le commencement d’un voyage est plein de magie et de suspense,
comme toute autre aventure spirituelle.
Un soutien efficace, des encouragements et des conseils bienvenus
peuvent ouvrir les portes d’une longue carrière.
C’est pour cette raison que je suis à la fois honoré et empreint d’une grande humilité par l’invitation qui m’a été faite de faire partie du jury du festival international du film non-professionnel de l’UNICA. Je saurais être à la hauteur des responsabilités et du discernement qui me sont demandés.
Florin Paraschiv directeur de la photographie/ Producteur