UNICA logo

L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNICA 2016

Rapport du president

The committee meets the General Assembly.

Il y a moins d’un an, vous m’avez confié ce mandat. Depuis lors, je suis obsédé par l’UNICA, je souffre d’insomnies et d’hypertension. Merci beaucoup. Ma vie a changé d’une manière que seuls les précédents présidents et secrétaires généraux pourront comprendre.

Beaucoup d’entre vous savent qu’un cinéaste suisse très respecté et bien connu de sa fédération a copié un film télévisé, mis son nom sur le générique et l’a inscrit au concours. Le film a connu un franc succès en Suisse et a été envoyé au festival de l’UNICA à Fieberbrunn, où il eut également du succès. Mais une personne de la fédération française a reconnu le vol. L’UNICA a mis du temps à vérifier les faits, confronter le cinéaste, lui retirer son prix et négocier avec la boîte de production télévisée. L’an dernier, la fédération allemande a connu un cas similaire. Sony Television a menacé la BDFA de la faire condamner à une énorme sanction pécuniaire. La fédération y a échappé parce qu’elle était en possession d’un formulaire signé par l’auteur, pouvant ainsi prouver sa bonne foi.

Nous nous sommes hâtés de rédiger de tels formulaires et d’expliquer le nouveau système à nos fédérations. Je vous remercie tous d’avoir fait tant d’efforts pour le mettre en œuvre. Cela fut particulièrement difficile pour la fédération française, qui choisit ses films presque un an à l’avance. Certains auteurs étaient en vacances lorsqu’ils ont essayé de les joindre pour obtenir leurs signatures.

Aucune protection au monde ne sera sûre à 100 pourcent, mais notre expert affirme que c’est la meilleure solution pour l’UNICA. Nous avons dû agir avant même de vous demander votre permission, et je le regrette. Mais je ne regrette pas d’avoir agi pour protéger l’UNICA.

Une année difficile

Ce fut une année difficile. Pour commencer, nous avons perdu un président de longue date, Georges Fondeur, et un secrétaire général qui avait servi l’UNICA encore plus longtemps, Jan Essing. Nous avons également perdu deux membres du comité très expérimentés : Alois Urbanek et Rolf Leuenberger.

Au sein d’une équipe de onze personnes, cinq étaient complètement nouvelles au comité, et Mr. Lindner n’en avait fait partie que pour un an. Nous avions beaucoup à apprendre. Au cours de l’année, nous avons envoyé d’innombrables courriels, skypé et téléphoné dans le monde entier, mais nous nous sommes rarement vus en personne. Pendant chaque congrès de l’UNICA nous avons de nombreuses réunions, mais seulement deux le reste de l’année.

Notre première réunion nous a permis de mieux nous connaître, de découvrir nos forces et nos intérêts et d’élaborer nos premiers projets d’action. Notre deuxième réunion concernait surtout les conséquences de ce que mon prédécesseur appelait « plagiat », que je préfère appeler « vol ».

Protéger l’UNICA

Nous devions faire en sorte de protéger l’UNICA. Si l’UNICA devait faire face à de telles sanctions, cela lui retirerait toutes ses réserves financières. Et comme nous ne sommes pas une société à responsabilité limitée, les comptes bancaires du président et du secrétaire général seraient également vidés au passage. N’étant pas des experts juridiques, nous avons employé (à un tarif très avantageux grâce aux relations de notre trésorier) un collaborateur d’une entreprise juridique suisse spécialisée dans les cas de droits d’auteur. Il nous a donné des conseils très fournis. C’est pourquoi nous insistons aujourd’hui pour obtenir un formulaire signé personnellement par chaque auteur avant de montrer leur film à l’UNICA.

Nous sommes toujours forts

J’ai commencé en abordant les aspects négatifs de mon mandat. L’aspect positif est le fait de travailler avec notre comité. C’est une excellente équipe. Et nous avons également des personnes très enthousiastes pour représenter les fédérations. Ce fut pour moi un plaisir de visiter certains de vos festivals nationaux l’année passée et de rencontrer encore davantage de représentants, comités et membres.

Notre mouvement mondial est toujours fort. Votre comité est désormais plus opérationnel encore, nous sommes conscients des défis à relever et nous savons comment interagir. Nous avons hâte de nous améliorer encore à l’avenir.

- Dave Watterson, Bath, August 2016

Image per Wolfgang Freier